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1. 1978, plus d’1,6 million de km de test par les lecteurs du Moto Journal

2. 2000, essai par Hervé-Noël STAAL



1. 1978, plus d’1,6 million de km de test par les lecteurs du Moto Journal

Moto Journal n°394 – 11 janvier 1978 - Essai lecteur par Christian Lacombe

«Je l'aime parce qu'elle me permet de taxer les twin 2 temps en vitesse de pointe.» « Elle est capricieuse donc attachante.»« 12 000t/mn par tous les temps tout le temps, un miracle à répétition ». Ces quelques phrases résument assez bien l'essai lecteur de la 125 Honda twin. Premièrement c'est la plus rapide des 125cm3. Deuxièmement c'est un pur sang, une moto de course déguisée pour la route. Troisièmement malgré tout, elle tient le coup, lustucru ?

Trois bonnes raisons pour déchaîner les passions!

 Le kilométrage total de cet essai lecteur de 125 est de 1.645.325 km, comme pour une grosse. Et, de fait, le propriétaire de 125 T roule beaucoup. 75 % font 15000 km par an, les Yamahistes (essai lecteur de la Yam twin M.J. n° 249) n'étaient que 53 % à rouler autant. 80 % des Hondistes se déplacent surtout en solo, il faut dire qu'en duo la 125 T, c'est pas le panard. Nous verrons pourquoi plus loin. Le style de conduite est résolument rapide (63,9 %) et même très rapide (27 %). Le moteur pointu de la 125 T est une invite à la conduite sport. Essayez donc de rouler peinard avec.

Tous les 125 twin sont à loger à la même en­seigne. Ils obligent à rouler dans les tours, donc vite. En parlant de vitesse, celle qu'affiche le compteur est résolument optimiste.

64,8% disent rouler entre 120 et 130 en position assise et 55 % entre 130 et 135 en position couchée et encore 35 % à plus de 135 km/h. La réalité, nous l'avons chronométrée à Montlhéry. Un pilote de 55 kg en position limande et en combinaison de cuir... 123 km/h!

La performance est à 45 % la principale motivation d'achat de cette machine. Puis vient (29 %) l'argument « Parce que c'est un 4 temps» et l'esthétique (27%)…

Pour découvrir l’article dans son intégralité, cliquez sur les pages :

Essai lecteur - Page 1
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2. 2000, essai par Hervé-Noël STAAL

Le démarrage au kick ne pose aucun problème, et au plus tard au troisième coup, laisse entendre le délicat feulement feutré du petit Twin. Toutefois, le moteur est long à chauffer et de longues minutes sont nécessaires avant de pouvoir se passer du starter.

Très souple, la Twin démarre en douceur sur un filet de gaz, presque paresseusement. Elle se lance dans un ronronnement placide sur une première qui n’en finit pas. Ah bon, on ne vous avait pas prévenu, mais le Jekyll devient Mr. Hyde passé 8500 tr/mn et, comme un moteur turbocompressé, au delà de ce régime, ça pousse !

Bon, reprenons au début, faire cirer un brin l’embrayage, démarrer et se maintenir au dessus de 9000 tr/mn en passant les rapports supérieurs à 12000, voire 13000 ! La première longue est suivie de 4 autres rapports serrés, et en maintenant le régime la vitesse augmente, les 90Km/h ne sont alors qu’une formalité, la 4e grimpe presque à 120, et bien lancée (un peu d’aspiration derrière une voiture ne nuit pas) l’on atteint 125 km/h au compteur, pour peu que l’on sache accompagner avec la poignée d’accélérateur, à gérer progressivement pour ne pas engorger. Compliqué ? Sans doute, mais très ludique, et puis il reste toujours la possibilité de conduire en souplesse où, tenant facilement un bon 90 de croisière, elle rend le même service qu'une mono utilitaire, mais prête à bondir dès que ça chatouille.

La position est très naturelle, malgré un guidon étroit et bas. Les grands gabarits sont un peu pliés en quatre, mais cela reste supportable. Les suspensions quoique limitées en débattement offrent un confort correct, perturbé, il est vrai, par la fourche qui talonne sur les freinages appuyés. Le bruit à partir de 8000tr/mn est un vrai régal.

Bien que la commande de frein avant soit un peu dure, celui-ci est progressif et suffisamment puissant. L’arrière le seconde bien malgré une légère tendance au blocage sur route humide. La maniabilité est parfaite. On est loin des lourdes et imposantes fourches des customs actuels. Elle s’inscrit en virage avec aisance et précision. En virage si quelques rebonds de l’arrière viennent inquiéter le pilote, elle passe en suivant la trajectoire et l’on se prend à prendre de jolis angles que viennent limiter les cale-pieds. La boite douce et précise permet aisément de maintenir le moulin dans les tours et l’embrayage reste endurant malgré les sollicitations. Bref on ne s’ennuie pas.

En duo, ce n’est certes pas une 1100 mais elle peut emmener un passager (pas trop lourd) dans le flot de la circulation. Seuls des cale-pieds passager un peu « légers » viennent ternir le tableau. De nuit, par contre le circuit en 6volt interdit l’utilisation simultanée du clignotant et du klaxon (quel klaxon ?). Tout cela pour une consommation toujours inférieure à 5l au 100 km.

En conclusion, un quart de siècle après la sortie du premier modèle, la CB 125 Twin propose aujourd’hui un choix intéressant pour celles et ceux qui désirent une petite 125 facile et véloce. D’un poids réduit (116KG) ses 16,5 ch lui permettront plus de brio que les stars actuelles de la catégorie. Oubliée un peu par les collectionneurs, la Honda CB 125 T devrait susciter un regain d’intérêt à moyen terme, notamment chez les nostalgiques l’ayant jadis possédée…

J’aime :
- Le look rétro indémodable (T2 avec jantes Comstar)
- Les performances bleuffantes
- La consommation
- Le bruit
- L’invitation à l’attaque

Je regrette :
- L’équipement 6V et l’éclairage indigent
- L’absence de béquille latérale
- Les réglages fréquents
- Le moteur « course » parfois fatigant, mais tellement fun !

© Hervé-Noël STAAL